Harpiste et compositrice bretonne, Gwenaël Kerleo choisit très jeune le chemin de la musique et de la création. Enfant hypersensible, elle ressent très tôt qu’elle a peu d’affinités avec le monde qui l’entoure. La musique sera son refuge. La harpe celtique son instrument.

Après un premier apprentissage à l’oreille, guidée par le harpiste Hervé Quéfféléant qui l’initie d’emblée à la composition, Gwenael Kerleo rejoint le conservatoire de musique de Brest afin de perfectionner la technique de son instrument.

Terre celte, son premier album de compositions originales voit le jour en 1996, alors que Gwenael Kerleo n’a que 21 ans. De ce premier opus se dégage déjà un univers musical très personnel. Terre celte est salué par le public et la critique. Gwenael Kerleo a  l’honneur d’être alors invitée par Daniel Caux sur les Ondes de France Musique.  

Au gré des rencontres et des inspirations, la jeune femme enregistre plusieurs albums et s’impose peu à peu comme l’une des meilleures représentantes de la scène musicale bretonne. On la retrouve sur les plus grandes scènes de Bretagne comme le festival Interceltique ou encore le festival des Vieilles Charrues.

Son talent lui ouvre également très vite les portes de l’international. Du Japon au Paraguay, en passant par la Hongrie, l’Allemagne ou encore la Russie, la sensibilité de cette grande artiste conquiert  ainsi des milliers de mélomanes aux quatre coins du monde.

Parmi ses nombreux albums, Yelen (2003) occupe une place toute particulière dans la discographie de l’artiste. De cet enregistrement solo se dégage une profondeur et une intimité extrêmement émouvante. C’est l’âme au bout des doigts que Gwenael nous offre ici toute sa sensibilité et sa virtuosité. C’est avec Yelen que notre harpiste gagne le cœur du public slave, l’une des plus belles rencontres de toute sa carrière.

L’album Quai n°7 (2012) mérite également une mention particulière : dans cet opus, Gwenael Kerleo se dévoile comme chanteuse. D’une voix limpide et douce elle nous fait découvrir des joyaux poétiques superbement mis en musique.

Après une période de rencontres artistiques au sein du projet electro ARNEO, du duo Sonj (un duo harpe et piano), ainsi qu’aux côtés de l’Orchestre Symphonique de Bretagne, Gwenael Kerleo ressent le besoin d’une pause dans sa carrière.

C’est au cœur des Monts-d’Arrées que l’artiste pose alors ses valises pour ces temps de Retrouvailles avec elle-même. Dans cette terre de légendes encore préservée, elle y retrouve le calme et la sérénité qui lui avaient manqués. De cette période introspective, nourrie de nature, de silences et de solitude, elle nous revient aujourd’hui avec un magnifique album solo, Eternité, nous offrant ici la quintessence d’une nouvelle harmonie intérieure.